1348 , la Peste noire arrive en Europe.En 1367 le prieur Guillaume dominicain a rédigé des parchemins reprenant les thèses et écrits de Maitre Eckart, né vers 1260 et mort vers 1328- Il demande à deux frères dominicains Robert et Antonin de se rendre à Toulouse pour acheter des vélins sur lesquels il pourra rédiger ses mémoires ( dont sa rencontre avec Maitre Eckart)..Commence dès lors une aventure a la fois religieuse, politique et humaine.A Toulouse l’ Inquisiteur règne sans partage et fait enfermer Robert. Les geôles de l’inquisition sont inhumaines.
Son frère Antonin retourne à l’abbaye de Verfeil. L’auteur raconte la vie du prieur et son activité auprès de maître Eckart et la vie en Orient , prés de Kaffa où la peste commence à se répandre.
Mais l’Inquisition ne veut pas que les œuvres d’ Eckart se répandent et veut faire disparaître le dominicain et son œuvre.Au début de ce siècle la religion catholique est miné par divers mouvements :les cathares, les Prédicateurs de la libre parole, les luttes entre ordres -dominicains et franciscains et les désordres liés à l’installation des papes en Avignon.Antonin découvre aussi les béguinages et la liberté de ces femmes -non affiliées à un ordre , agissant pour la charité. Le clergé s’en méfie et veut réduire des femmes libres au silence .Les bûchers seront les armes de l’ inquisition. Mais ces voix féminines -dont celle de Mathilde continueront à se faire entendre.
L’auteur s’attache aussi à faire connaître les idées de Me Eckart et analyse les raisons qui selon l’Inquisition rendent ces écrits dangereux.Une fresque passionnante.L’érudition de l’auteur éclaire les enjeux majeurs de ce siècle.Un roman aux accents très contemporains.
Editions Grasset.