Livre de poche.
Elle vient de publier « Agrafe » chez le même éditeur.
Au cours de l’année 1866 quatre femmes aux origines et histoires différentes se retrouvent à Lyon pour travailler dans les ateliers de soierie.Les conditions de travail sont très difficiles -12 heures de travail, elles logent dans des dortoirs, elle sont moins payées que les hommes pour le même travail et demeurent soumises au maître et patron.Les quatre ovalistes personnages centraux de ce roman sont :Toia la Piémontaise,Rosalie Plantavin de la Drôme,Marie Maunier de Haute Savoie et Clemence Blanc la lyonnaise.Venir à Lyon et trouver du travail pour échapper à la misère et à la pauvreté.Elles ne savent ni lire ni écrire.L’autrice file au grè du roman la métaphore du passage de relais « le relais de cendre « écrit t elle pour monter les liens qui se tissent entre ces femmes et leur volonté de vivre plus libre.En Juin 1869 une grève éclate dans les ateliers -les revendications égalité salariale femme/homme, 10 heures de travail par jour et ne plus être logée en dortoir.Les relayeuses assurent leur rôle et bon nombre d’ateliers sont en grève.Elles décident d’adhérer à la première internationale des travailleurs créée en 1864 à Londres.La répression s’abat sur ces femmes – une justice expéditive mêlant aspects moraux,sociaux et économiques contre ces femmes. Elles vivront aussi la Commune de Lyon.Le gain de deux heures de travail en moins permet à certaines d’apprendre à lire et à écrire -première étape jugée par elle indispensable à la maîtrise de leur propre vie et à leur émancipation.Quatre magnifiques portraits de femmes – l’autrice permet au lecteur et à la lectrice d’entrer dans l’intimité de la vie de ces femmes afin de comprendre les raisons pour lesquelles elle chaussent « leur semelle de cendre ».