Comme l’envol des feux vers les îles du soir,
Vos charmes m’ont guidé vers un doux désespoir.
Rosière ! Sur vos lèvres mourir mon seul voeu,
Puisque l’ennui me verse un désir nébuleux.
Je dépose en vos jardins mes pleurs d’autrefois ;
Et de vos douceurs mes soupirs noirs perdront foi.
Sous cette pluie d’oubli où nos ombres s’égarent,
Je viendrai, doux zéphyr, effleurer vos regards.
Voyez-moi sans abri, pauvre oiseau naufragé !
A votre coeur, je dis : je ne sais plus nager.
Accourez vos battements profonds vers mon âme,
Ô Rosière ! pêchez-moi de ces eaux infâmes.
L’amour m’a mordu, seule vous pour me guérir ;
Et vos fleurs, ce soir, font mes remords périr.
Alvie MOUZITA – 01/2025